Pourquoi j’ai arrêté de regarder les chaînes d’info en continu
Pourquoi j’ai arrêté de regarder les chaînes d’info en continu (et pourquoi toi aussi, tu devrais y penser)

Je vais te dire quelque chose que je n’aurais jamais cru dire un jour : j’ai arrêté de regarder les chaînes d’info en continu comme BFM, CNews, LCI… terminé. Pas par désintérêt pour ce qui se passe dans le monde, au contraire. Mais parce que j’ai compris que ces chaînes ne m’informaient pas : elles me conditionnaient. Et surtout, elles m’angoissaient.

Il m’a fallu du temps pour mettre le doigt dessus. Le sentiment diffus de fatigue mentale, ce brouillard d’inquiétude permanent, cette impression que tout allait mal, tout le temps. Un jour, j’ai réalisé que ce n’était pas la réalité qui était en crise permanente, mais le récit qu’on m’en faisait. Et ce récit était nourri à la peur, à la caricature, à la répétition.

La peur, un business très rentable

Il faut se rappeler une chose simple : ces chaînes sont des entreprises privées. Leur objectif, ce n’est pas de t’éclairer. Leur objectif, c’est de faire de l’audience. Et pour faire de l’audience, elles ont trouvé une recette vieille comme le monde : faire peur.

Comme les compagnies d’assurance qui te vendent une garantie pour chaque malheur possible accident, incendie, dégât des eaux , certaines chaînes d’info te vendent du choc, de l’émotion, du danger. Une société instable, une insécurité omniprésente, une menace toujours à l’horizon. Pourquoi ? Parce que ça marche. Parce que la peur fait vendre. Elle capte ton attention, elle te scotche à l’écran. Et pendant ce temps-là, les encarts publicitaires s’enchaînent, et les revenus augmentent.

C’est cynique ? Oui. Mais redoutablement efficace.

Les minorités comme boucs émissaires

Ce qui me met le plus mal à l’aise, c’est la manière dont certaines chaînes ont choisi de construire leur audience sur le dos des minorités. Et tout particulièrement des musulmans et surtout des femmes musulmanes. Un fait divers devient un fait de société. Un cas isolé devient la preuve d’un prétendu « problème ». On alimente les amalgames, on souffle sur les braises. Parce que ça fait cliquer, ça fait débattre, ça indigne, ça enrage. Et au final, ça fait de l’audience.

Mais cette mécanique a un prix. Et ce prix, c’est notre santé mentale.

L’effet de la peur sur le cerveau et le moral

Quand tu consommes en boucle des infos anxiogènes, ton cerveau entre en état d’alerte constant. Il libère du cortisol, l’hormone du stress. Tu dors moins bien. Tu te sens plus nerveux·se, plus triste, plus méfiant·e. Tu as l’impression que tout va de travers. C’est comme si ton système nerveux ne savait plus faire la différence entre une alerte réelle et une alerte télévisée.

Plus grave encore : tu te coupes peu à peu de ta capacité d’analyse. À force d’être bombardé·e d’émotions négatives, tu n’as plus l’énergie de prendre du recul. Tu consommes, tu réagis, tu subis.

Et c’est précisément ce que recherchent ceux qui détiennent ces chaînes : t’imposer un récit du monde, t’imposer leur lecture des événements.

Le pouvoir derrière les écrans

Parce que oui, il faut aussi parler de ça. Certaines chaînes d’info appartiennent à des milliardaires. Des hommes qui ont déjà le pouvoir économique, qui sont proches du pouvoir politique, et qui veulent désormais conquérir un autre pouvoir : celui de l’opinion. En façonnant ce que tu crois, ce que tu redoutes, ce que tu attends. En diffusant leurs idées, leurs intérêts, leurs obsessions. Ce n’est plus de l’information, c’est de l’influence.

Et moi, je ne veux plus prêter mon cerveau à ça.

Reprendre la main sur ce que tu consommes

Depuis que j’ai coupé ces chaînes, je me sens plus légère. Plus libre, aussi. Je choisis mes sources d’information. Je lis la presse écrite, je prends le temps. Je vérifie. Je respire.

Je ne te dis pas de vivre dans une bulle. Mais choisis des sources qui t’élèvent, pas qui t’écrasent. Qui t’aident à comprendre, pas qui cherchent à te manipuler.

On parle souvent des réseaux sociaux comme d’un poison lent. Mais à mes yeux, certaines chaînes d’info en continu sont tout aussi toxiques. Alors si tu ressens cette fatigue mentale, cette angoisse diffuse, cette colère que tu ne sais plus où poser… pose la télécommande.

Fais le test. Une semaine. Puis deux. Et observe ce qui change.

With Love

Saly

Pourquoi j’ai arrêté de regarder les chaînes d’info en continu

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