Comment aider nos sœurs Afghanes ?
Photo de Rada Akbar

Le 15 août dernier les talibans se sont emparés de Kaboul (capitale de l’Afghanistan). Le 7 septembre, les talibans ont formé en Afghanistan un gouvernement exclusivement composé d’hommes. Sur toutes les chaines d’informations continue, on a vu des scènes horribles, bouleversantes et surréalistes de personnes voulant fuir le pays. Nous savons toutes et tous que les personnes les plus en danger dans ce pays sont les femmes. C’est pourquoi, la semaine dernière, la CLEF ( Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes) a organisé une conférence dont le thème était : « Afghanes, sœurs de sang ». J’ai assisté à cette conférence, car, en tant que féministe, le sort de mes sœurs Afghanes m’importe énormément. De plus, je me demande, comment moi Saly, je peux les aider ?

Les Intervenantes

  • Rada Akbar : l’artiste, photographe et militante Afghane.
  • Delphine Borione : l’ambassadrice pour les Droits Humains, chargée de la dimension internationale de la Shoah, des spoliations et du devoir de mémoire.
  • Louise Clément : directrice Générale de l’ONG d’Afghanistan Libre.
  • Fahimeh Robiolle : l’ancienne ingénieure en physique nucléaire pour le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives.
  • Carol Mann : l’historienne-Chercheuse spécialisée dans les problématiques de Genre et Conflit armé et également militante humanitaire.
  • Solène Chalvon-Fioriti : Grand-reporter de guerre et correspondante de presse en Afghanistan depuis 10 ans.

Ce qu’il faut retenir sur les Afghanes restées au pays

  1. L’Afghanistan est le pire pays au monde pour les droits des femmes.
  2. Les femmes afghanes ne sont pas passives. Elles n’ont pas besoin de sauveurs, car elles peuvent très bien se délivrer des talibans. Elles ont juste besoin de sororités. Il ne faut surtout pas que les pays occidentaux fassent l’erreur d’un néo-colonialisme, en jouant aux sauveurs de ces dames.
  3. Il n’existe pas de talibans modérés : les talibans sont misogynes : ils n’aiment pas les femmes.
  4. Les Afghanes vivant dans les campagnes n’ont pas vu de différences avec l’arrivée des talibans. Avant cela, elles vivaient déjà de manière tribale et donc, n’avaient pratiquement aucun droit.
  5. Il faut écouter les Afghanes, car elles savent mieux que nous ( Occidentaux) ce qui est bien pour elles. Ce n’est pas avec nos idées occidentales de démocratie que nous pouvons les aider.
  6. Beaucoup de personnes en France, ne veulent pas se positionner sur le sort des Afghanes. Il existe en France, une peur d’être taxé d’islamophobe. Pourtant, pour moi, c’est en dénonçant les choses que l’on peut trouver des solutions. Ce mutisme de la part de certaines personnes est du pain béni pour les dirigeants d’extrême droite ainsi que pour les racistes.
  7. Les Afghanes vivant dans les villes, ne sont pas déconnectées du monde. Elles s’informent et elles savent très bien ce qui se passe.

Ce qu’il faut retenir sur les Afghanes qui ont réussi à quitter le pays

  1. Les femmes Afghanes qui ont réussi à quitter le pays sont en général des personnes éduquées, voir très éduquées. Elles ont fait des études et appartiennent à la catégorie sociale professionnelle CSP +.
  2. La majorité des Afghanes sont musulmanes. Elles ne vont pas cesser de l’être en franchissant les portes de l’Europe, des USA ou même du Canada. Cela signifie, qu’elles continueront de porter leurs foulards. Donc les personnes ayant une aversion au foulard musulman, abstenez-vous de commentaires.
  3. Elles ont surtout besoin de sororité et de soutien moral.

Comment aider concrètement les réfugiées Afghanes

Tout d’abord, sachez que ce sont les petites choses qui donnent de grands résultats.

Donc, si vous avez un peu de temps vous pouvez les aider à :

  • Apprendre les codes et la culture de votre pays.
  • Apprendre le français ( surtout si vous maitrisez l’anglais).
  • Obtenir une connexion internet afin qu’elles puissent communiquer avec leurs proches restés au pays.

Comme toutes les femmes, elles ont besoin de se sentir belles. Donc, si vous êtes coiffeur(se), esthéticien(ne) ou que vous pouvez donner des vêtements de bonne qualité, n’hésitez pas à contacter des associations d’aide aux Afghans qui seront ravis, je le pense, d’accepter vos services. Pour la France, vous verrez, en dessous, des ressources qui pourront vous aider à trouver des bonnes associations.

D’autre part, n’oubliez pas qu’un sourire et de la bienveillance peut égailler la journée d’une personne.

J’espère que cet article vous a plu, si c’est le cas n’hésitez pas à laisser un commentaire.

Gros bisous et prenez soin de vous.

Pour info : j’ai beaucoup aimé cette conférence donnée par la CLEF. En tant que féministe nos principales luttes convergent dans le même sens, mais il arrive aussi que quelquefois nous ayons des divergences d’opinions. Je tiens donc, à vous informer que je n’adhère pas à toutes les valeurs de la CLEF. Notamment en ce qui concerne leur conception de la prostitution et des travailleuses du sexe.

Ressources

Association en France : madera-asso.org

https://www.france-terre-asile.org/

https://www.clef-femmes.fr/2021/09/11/actualites-feministes-du-28-aout-au-10-septembre/

Replay :

La photo mise en avant dans cet article, est une photo Instagram de l’artiste Afghane Rada Akbar.

Comment aider nos sœurs Afghanes ?

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